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« Rachel ou le paradoxe tragique de la maternité »

Dernière mise à jour : 18 oct. 2021


Sarah Herbeth, analyste transgénérationnel formée à Généapsy, a effectué cette analyse transgénérationnelle remarquable sur le thème de la maternité à travers l'histoire de Rachel, personnage biblique.


Nous espérons que vous éprouverez le même intérêt à lire son article et à écouter sa soutenance orale du 27 novembre 2020 devant le jury et d'une centaine de personnes venues l'écouter grâce au format en visio-conférence.

Bonne lecture, bon visionnage...


Pour voir la vidéo :

Introduction :

Texte fondateur du judaïsme et du christianisme, la Genèse, premier livre de la Bible, est une compilation d’un ensemble de textes écrits au Proche Orient ancien entre les VIII et IIe siècles avant J.C. La Genèse est une cosmogonie, soit un récit mythologique qui explique la création du monde en sept jours, la création du premier couple (Adam et Eve), l’organisation de l’humanité (le déluge, la tour de Babel), puis enfin la naissance du patriarcat et du monothéisme avec la création du peuple d’Israël.

Les épisodes mythologiques qui nous sont rapportés sont encore empreints d’autres récits issus des sociétés polythéistes, particulièrement de la civilisation mésopotamienne (Babylone, Sumer, Assyrie). En cela, le texte de la Genèse représente une sorte de bascule entre deux systèmes. Il raconte le passage du polythéisme au monothéisme et la façon dont nous avons basculé d’un monde idolâtre où la représentation des divinités est plurielle et mixte, à un monde centré sur une seule figure paternelle toute puissante.

Entièrement centré sur la question des origines, le texte présente une des premières généalogies de l’Histoire. Les protagonistes de ce récit nous sont familiers : Adam, Eve, Noé, Caïn, Abel, Abraham, Sarah ou encore Jacob, autant de personnages dont les péripéties font intrinsèquement partie de nos référents culturels, consciemment ou non.

D’Adam et Eve à la naissance des enfants de Jacob (les douze tribus d’Israël), ce sont 23 générations qui se succèdent. C’est une grande histoire de famille, rarement sereine, où la question de la descendance est primordiale et où la pérennisation du clan est essentielle à la survie du système. La génération suivante doit advenir. Le premier commandement du Pentateuque nous le rappelle : « Ton devoir est de procréer ». Cette mission, entièrement dévolue aux femmes, devient en effet un enjeu crucial pour les héroïnes de la Genèse. Célébrées pour leur capacité d’engendrement, la fécondité leur est pourtant octroyée très péniblement. Les matriarches (Sarah, Rebecca et Rachel), premières mères de l’humanité seront toutes confrontées au problème de la stérilité. Il leur faudra patienter, et parfois ruser pour parvenir à leurs fins.

Travail sur un mythe biblique : Pourquoi travailler sur un mythe biblique dans le cadre d’un article transgénérationnel ? L’Ancien Testament est un livre fondateur de notre culture patriarcale et de nos sociétés monothéistes. Peu importent nos croyances personnelles, les personnages mythologiques dépeints dans la Bible ont une influence considérable sur les représentations individuelles et sociétales dont nous avons hérité. Vecteurs d’inconscient collectif, les personnages bibliques sont autant d’archétypes, soit des structures psychiques universelles, des symboles servant de modèle (ou de contre-modèle) à un groupe social.

Dans cette optique, les femmes de la Genèse incarnent différentes représentations du féminin : il y a les épouses dévouées, les mères sacrificielles, les amoureuses, les transgressives. Certaines sont pleinement intégrées au clan (Eve, Sarah, Rebecca et Léa), d’autres en sont exclues (Lilith, Agar, Rachel et Dinah).


Pour lire la suite, cliquez sur le lien suivant :"Rachel ou la paradoxe tragique de la maternité"👇

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