Barbara Mourin, analyste transgénérationnel formée à Généapsy, a effectué cette remarquable analyse transgénérationnelle, "une réflexion à la croisée de deux chemins d’accompagnement clinique : transculturelle et transgénérationnelle".
Nous espérons que vous éprouverez autant d'intérêt à lire son article et à écouter sa soutenance orale du 27 novembre 2021 devant un jury de professionnels, grâce au format en visioconférence.
Bonne lecture, bon visionnage...
Pour voir la vidéo 👉 https://youtu.be/n-bxSgMmtuQ
Introduction :
Si l’analyse transgénérationnelle permet un apaisement des souffrances des descendants de migrations passées, comment intervenir « en amont » de la formation d’une crypte, d’un fantôme ?
Une réflexion à la croisée de deux chemins d’accompagnement clinique : transculturelle et transgénérationnelle.
Depuis plus de quinze d’ans, ma pratique clinique s’adresse aux personnes migrantes, fraîchement arrivées sur le territoire belge et qui, dans leurs valises invisibles, emportent avec elles le souvenir et la trace d’événements douloureux, qui leur semblent parfois difficilement surmontables.
Fuyant les guerres, les persécutions, les catastrophes climatiques aux quatre coins du monde, les chemins de l’exil les ont jetées aux portes d’un petit pays qui peine trop souvent à se montrer accueillant, ajoutant encore une souffrance supplémentaire à une liste déjà trop longue.
Pour accompagner au plus près mes patients, je m’appuie sur les outils de la clinique transculturelle, travaillant dans leurs langues premières, ayant recours à leurs lectures du monde, faisant exister les absents et le cadre culturel si précieux sur lequel ils s’appuient pour rester debout.
La clinique transculturelle s’appuie également sur les principes de l’universalité du psychisme et de la culture, en chacun et chacune de nous : tout être humain rêve, pense, est habité par des émotions, en un mot, tout être humain est doté d’un psychisme ; et tout être humain apprend porte, transforme et transmets sa culture.
L’espace clinique devient alors le lieu dans lequel se déploie une nouvelle dimension, celle d’une rencontre thérapeutique au cours de laquelle la culture en soi est prise en compte.
Au fil du temps et de l’expérience d’écoute, une question récurrente est apparue à la fois chez mes patients et dans ma propre réflexion : que transmettre d’une telle histoire ? Et comment la transmettre ?
Trop souvent, le silence a été la stratégie, choisie ou subie par mes patients, pour résoudre cette apparente impossibilité à dire une histoire familiale trop douloureuse.
Pour lire la suite, cliquez sur le lien suivant :"Transmettre et mettre en mots la migration familiale : toute une histoire"👇
Bravo Barbara, très intéressant ton article !